UEMOA : la BCEAO anticipe une baisse de l’inflation à 8% en octobre, après un taux de 8,4% affiché en septembre

Le taux d’inflation au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devrait baisser à 8% durant le mois d’octobre. C’est ce qu’a annoncé la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans sa dernière note mensuelle de conjoncture économique.

Cette prévision à la baisse par rapport aux mois précédents se fonde sur les mesures d’urgence prises par les États pour lutter contre le phénomène de la vie chère, ainsi que « les interventions attendues au titre des Plans Nationaux de Réponse (PNR) convenus entre les États et leurs partenaires ». Elle se base également sur une baisse attendue du coût du fret, conformément à la tendance observée entre janvier et août 2022, ainsi que sur une augmentation attendue de la production agricole au titre de la campagne 2022/2023, qui devrait avoir pour conséquence un ralentissement de la hausse des prix des céréales locales.

Bien que cette prévision soit en recul par rapport aux chiffres enregistrés depuis trois mois, les 8% attendus pour le mois d’octobre représentent près du triple de la limite supérieure d’inflation fixée au sein de l’UEMOA (3%). Dans son rapport, la BCEAO explique ce niveau élevé par la hausse attendue des cours mondiaux des produits pétroliers et alimentaires dans un contexte dominé par les conséquences de la crise russo-ukrainienne.

Depuis plusieurs mois, l’UEMOA fait face à une tendance inflationniste accrue imputable en partie à la crise russo-ukrainienne qui affecte les prix mondiaux des denrées alimentaires. De 8,1% en juillet, le taux d’inflation dans la région est passé à 8,5% en août. D’après la BCEAO, le niveau de 8,4% affiché en septembre est dû à l’accélération des prix dans la composante « Produits alimentaires », qui a contribué pour 6,4 points à l’inflation totale et, dans une moindre mesure, aux catégories « Transports » et « Logement », qui ont contribué respectivement à hauteur de 0,7 point et 0,6 point de pourcentage à l’inflation totale.

« Le niveau élevé des prix de la composante « Alimentation » est en lien, d’une part, avec le déficit de l’offre locale. La faiblesse de l’offre a été combinée aux difficultés d’approvisionnement des marchés, induites par la persistance des crises sanitaire et sécuritaire. D’autre part, elle est liée à la baisse de 13,3% de la production céréalière de l’Union au cours de la campagne 2021/2022 » précise la BCEAO, qui a ajouté que la hausse des prix des transports découle du renchérissement des services de transport en lien avec le relèvement des prix des carburants à la pompe.

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