Fruits tropicaux

La production de fruits tropicaux, et notamment celles de bananes et d’ananas, constitue un secteur incontournable de l’économie ivoirienne. Avec une production annuelle avoisinant les 260 000 tonnes, cette filière représente 8 % du PIB agricole, et 2 % du PIB national. Le pays est par ailleurs le 2e producteur africain et le 13e producteur mondial de bananes. L’Union européenne est le principal destinataire des bananes ivoiriennes, avec une part des exportations égales à 80 %, soit 5 % du marché européen. Le principal défi de la filière banane est une conséquence directe de cette dépendance européenne puisqu’il est vital pour la banane ivoirienne de rester compétitive sur un marché européen plus ouvert et exigeant en termes de qualité. L’évolution des exportations de la banane est relativement stable depuis 2003, aux alentours de $ E.-U. 230 millions.

La filière ananas représente 0,6 % du PIB national et 1,6 % du PIB agricole et sa production moyenne annuelle est de 170 000 tonnes. L’ « Ananas de Côte d’Ivoire » occupe le second rang sur le marché européen après le Costa Rica. Comme la banane, l’ananas ivoirien est essentiellement produit pour l’exportation, à raison de 80 % vers l’Europe, et, comme la banane, seule une infime partie de la production est destinée à la transformation. Le couple (ananas, banane) englobe 35 000 salariés et génère un chiffre d’affaires annuel de 145 milliards de francs CFA. D’autres filières comme la papaye, et surtout la mangue, sont également présentes en Côte d’Ivoire, mais demeurent largement sous-développées. Les exportations d’ananas ivoiriens ont nettement diminué depuis 2004, passant d’environ $E.-U. 170 millions en valeur en 2004 à environ $E.-U. 30 millions en 2012. L’évolution des exportations de mangues est, quant à elle, resté relativement stable, à l’exception de l’année 2007 au cours de laquelle un pic de demande a été observé.