Coton, textile et habillement

La Côte d’Ivoire est aujourd’hui le quatrième pays producteur de coton graine de l’Afrique de l’Ouest, après le Burkina-Faso, le Mali et le Bénin. Loin des rendements records de la fin des années 1990 (1 400 kg/ha pour une production avoisinant les 400 000 tonnes) car très touchée par la longue crise sociopolitique, la filière demeure un secteur clé dans l’économie ivoirienne avec une production de coton graine de 175 000 tonnes en 2010 / 2011, et un rendement de 900 kg/ha. En 2010, la filière représentait environ 1,2 % des exportations en valeur du pays (du même ordre que les exportations de café) et faisait vivre plus de 3 millions de personnes, notamment au Nord et au Centre du pays. La récente augmentation des prix mondiaux, les perspectives d’une consolidation continue des cours, et la surcapacité d’égrenage, offrent une excellente possibilité de relance de la production du coton. L’objectif de croissance de la stratégie sectorielle coton est fixé à 350 000 tonnes. La transformation de fibre de coton en fil augmenterait significativement la valeur ajoutée. La filature est une industrie fortement capitalistique, consommatrice d’électricité et soumise aux aléas du prix du coton. Étant donné les investissements nécessaires, développer une industrie de la filature compétitive au niveau international exige la mise en œuvre de programmes de soutien des pouvoirs publics. Si les exportations du secteur ont fortement diminué de 2004 à 2009, elles ont en revanche connu un redressement spectaculaire en 2010, année au cours de laquelle la valeur des exportations du secteur a triplé, atteignant environ $ E.-U. 160 millions en valeur. Les exportations du secteur ont ensuite connu une progression stable, frôlant la barre des $ E.-U. 200 millions en 2012.