STRATÉGIE NATIONALE D’EXPORTATION STRATÉGIE SECTORIELLE FRUITS TROPICAUX

Avec la libéralisation du commerce mondial, sous l’égide de l’OMC, la concurrence internationale se durcit. En ce qui concerne les fruits tropicaux, l’accès aux différents marchés et la réussite sur ces marchés dépend dans une large mesure de la capacité des exportateurs à respecter les normes sanitaires et phytosanitaires. Dans ces conditions, la Côte d’Ivoire doit adopter une nouvelle stratégie visant notamment :

  • Le repositionnement sur les marchés traditionnels, de conquête de nouveaux marchés avec des produits frais et transformés, et
  • La réorganisation de sa chaîne de valeur, par l’amélioration des conditions de production et d’exportation, de l’environnement des affaires et des services des institutions nationales d’appui au commerce. Le secteur fruitier ivoirien, hors banane plantain, représente 3 à 4% du PIB national, environ 10% du PIB agricole, 35 000 emplois et contribue pour 10 à 12 milliards de F CFA au titre de la fiscalité directe et indirecte ; et ce, grâce aux soutiens financiers des partenaires techniques financiers (PTF) et à l’accompagnement de l’Etat.

 

PERFORMANCE À L’EXPORTATION

Les performances à l’exportation de ces fruits sont remarquables à tel point que la Côte d’Ivoire occupe aujourd’hui le premier rang des exportateurs ACP de bananes sur le marché de l’Union Européenne avec environ 280 000 tonnes, soit 3% de ce marché. L’ananas a joué les premiers rôles sur les marchés internationaux jusqu’en 2003, avant d’être détrôné par les pays latino-américains, avec en tête le Costa Rica, soutenus par les multinationales américaines. La mangue, quant à elle, est aujourd’hui en pleine expansion et connaît une forte croissance de ses volumes exportés sur le marché international.

Le commerce extérieur des produits agricoles constitue donc l’un des piliers traditionnels de l’économie ivoirienne. Les principaux produits de rente exportés trouvent, en effet, une place sur les marchés internationaux et génèrent plus de 70 % des recettes en devises du pays. Ainsi, plus de 80% des exportations des fruits tropicaux sont captés par l’Union Européenne, faisant de ce marché, la destination privilégiée pour les exportations nationales de ce secteur. Malgré leur potentiel, les marchés régionaux et sous régionaux, de même que les marchés des pays de l’Europe de l’Est et ceux du Golfe, restent aujourd’hui inexploités en raison, d’une part des contraintes de logistique, d’organisation des canaux de distribution et des acteurs sur ces différentes destinations et d’autre part de l’absence d’actions de promotion

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La production mondiale de noix de cajou est estimée à plus de 3,7 millions de tonnes (FAO, 2021) en constante progression de 10% en moyenne avec aujourd’hui la Côte d’ivoire comme leader mondial dans la production face au Vietnam leader de la transformation. L’Afrique de l’Ouest concentre près de la moitié de cette production mais avec un taux de transformation de moins de 20% contre les pays d’Asie du Sud-Est notamment l’Inde, le Vietnam et le Cambodge .